Ah, le Neuillé de mon enfance…
Qu’il était agréable d’y passer les vacances ! Nous vivions sans contrainte, sans crainte, en toute liberté. La sécurité était naturelle, presque évidente. On circulait sans peur, les portes et les cœurs étaient ouverts.
Avec les années, bien sûr, les choses évoluent. Les innovations arrivent, les besoins changent, c’est normal. Mais j’ai l’impression que notre village a voulu aller trop vite, trop fort. Les constructions se multiplient, les zones industrielles poussent comme des champignons… et mon Neuillé, celui que j’aimais tant, devient difficile à reconnaître.
Nous avons bien un policier municipal, et une gendarmerie. Mais lorsque l’on a réellement besoin d’eux, c’est souvent vers une commune voisine, près de Tours, qu’il faut se tourner — La Membrolle-sur-Choisille, par exemple.
Alors, petit à petit, la sécurité n’est plus ce qu’elle était : les vols, les effractions, les incivilités se font de plus en plus sentir. L’ambiance change, les comportements aussi.
Et pendant ce temps, on préfère, semble-t-il, dresser des procès-verbaux pour des stationnements « non conformes », comme si cela était devenu plus important que le reste.
Souvenir, regret et tendresse se mêlent dans ce constat : le Neuillé chaleureux, simple et serein d’autrefois s’éloigne… et il manque, profondément.