
« J’ai compté… re-compté… Et non, toujours pas les cinq euros annoncés. »
Que comprendre dans nos pensions retraites ?
Il était un temps où la retraite arrivait
comme une lettre attendue,
avec son montant clair,
presque rassurant,
comme un repère posé dans le calendrier de nos jours tranquilles.
Aujourd’hui, le calcul se trouble.
Des chiffres disparaissent,
d’autres reviennent sous forme de petites annonces,
de cinq euros comme une aumône
jetée du haut d’une table de décisions lointaines.
Alors nous ouvrons nos tiroirs,
là où sommeillent les économies d’une vie,
et nous les voyons s’en aller
pour payer des taxes
que nous n’avions pas prévues,
et que nous n’aurions peut-être jamais dû connaître.
Pourtant, la retraite n’est pas un cadeau.
Elle est la trace vivante de nos années de travail,
de nos gestes répétés,
de nos forces données,
de nos matins levés trop tôt,
et de nos soirs rentrés trop tard.
Nous avons cotisé.
Nous avons construit.
Nous avons participé à la grande marche du monde.
Nos pensions sont la mémoire
de nos mains et de nos vies.
Et personne ne devrait l’oublier.